"L'Histoire sans fin", Michael Ende, éditions Hachette jeunesse, parution 29 octobre 2014

Il y a quelque temps, j'ai vu au cinéma un film qui s'appelait "L'histoire sans fin"...
Bon d'accord, c'était il y a une vingtaine d'années. Je suis sortie émerveillé de la salle du cinéma et je me suis empressé de me procurer le livre.
La magie a opéré cette année là et elle est toujours présente.
Une histoire qui nous raconte nos rêves, qui éveille notre imagination, une histoire qui nous interdit d'arrêter de rêver.
Une histoire sans fin, celle qui fait grandir les enfants qui voyagent dans des pays inconnus, imaginaires, des pays magiques et cruels à la fois.
Une histoire qui reste et qui ne s'oublie pas.
A mon grand regret, ces derniers temps, il n'existait plus que sous le format poche. Certes,  l'histoire reste la même, mais vu qu'elle peut être lue par des lecteurs assez jeunes , je trouvais dommage que les formats plus grands, joliment illustrés ont disparus.

Cette année, il est revenu. LE beau livre, relié, avec des illustrations inédites.
Un magnifique cadeau pour cette fin d'année.

Résumé de l'éditeur: " A première vue, Bastien Balthasar Bux n'a rien d'un héros. Les héros sont grands, beaux et forts. Les héros ne courent pas sous la pluie pour se réfugier dans les librairies obscures et échapper ainsi à leurs camarades de classe. Ils ne volent pas non plus les vieux livres pour aller les dévorer dans les greniers de l'école. Bastien n'a pas pu résister. C'est comme si ce livre l'appelait. Son titre ? L'Histoire sans fin. Le garçon plonge dans un univers peuplé de mille créatures étonnantes : elfes nocturnes chevauchant des chauves-souris, Mange-Pierres, escargots de course, tortues millénaires et lions multicolores, Atréju, l'enfant guerrier sans peur et Fuchur, son fidèle Dragon de la Fortune. Toutes vouées à disparaître, avalées par le Néant, ce mal mystérieux qui ronge le Pays Fantastique. Bastien se trompait. Lui aussi a l'étoffe d'un héros. Et avant la dernière page du livre, son rôle lui sera révélé."

Et, pour découvrir, ou pour vous rafraîchir la mémoire, voici la bande annonce du film:

L'Histoire sans fin
L'Histoire sans fin Bande-annonce VO

"Journal d'un nul débutant", Luc Blanvillain, éditions école des loisirs, collection neuf, parution 20 août 2014.

Nils en a assez d'être parfait, premier en classe, excellent.
Il en  a marre de sa vie partagée entre les devoirs, l'école, les promenades du dimanche.
Pas de télé, pas de console, presque pas d'amis.
La solution? Il l'a trouvé tout seul. Devenir nul. Comme sa sœur Héloïse, qui a su échapper aux ambitions des parents.
Devenir nul, devenir libre, profiter de la vie d'adolescent.
Le plan est prêt. Et quelques semaines plus tard il fonctionne très bien.
Il faut dire que le terrain des jeux est parfait.
Le nouveau collège, (prestigieux évidemment)une classe remplie des élèves tries sur le volet.
Et au milieu de tout ça, Nils et ses notes en chute libre...
Les parents s'affolent, cherchent à comprendre, l'emmènent chez le psy.
Tout fonctionne parfaitement, mais... il y a Mona dans la classe.
Une excellente élève, évidemment.
Nils commence a se perdre dans ses efforts d'être nul, dans ses tentatives de plaire à Mona et dans son secret qui commence a lui jouer des tours.

J'ai fait connaissance avec cet auteur grâce à son livre "Un amour de geek" (chronique ICI) .
J'étais morte de rire en le lisant, j'ai adoré le style et surtout le fait que dans un texte vraiment marrant l'auteur aborde des sujets très importants pour les ados.
Ensuite j'ai été plutôt déçue par "Cupidon power".
Dans ce journal d'un nul en devenir, j'ai retrouvé toute la force et l'humour de Luc Blanvillain.
J'ai pleuré de rire, j'ai passé un excellent moment de lecture.
Et pourtant tout en se bidonnant on parle ici des sujets plutôt sérieux.
Les ambitions des parents face à leur enfant/ado, changement d'école, relations frère-soeur, premier amour, amitié, secrets, mensonges.
Autant des sujets sérieux que d'éclats de rire. Tout ça, dans un livre qui se lit d'un trait.
Excellent!

"De qui a peur le grand méchant loup ?", Chika Shigemori, éditions Nobi Nobi, parution 09 octobre 2014.
Voici le grand  loup, celui qui fait peur, qui fait trembler les enfants.
Mais ce même loup a aussi été petit, mignon et le soir sa grand mère lui lisait des contes...   
Des contes ou il n'avait pas de place d'honneur, ou alors dans le mauvais sens du terme.
Des contes remplis des petits personnages appétissants, gentils et a priori sans défense.
Mais à la fin, c'est toujours le loup qui se faisait estropier ou finissait dans une rivière avec plein de pierres dans le ventre.
Ce petit loup a grandi maintenant et aujourd'hui il a faim.
Une promenade s'impose pour trouver de quoi grignoter.
On peut dire que la foret est pleine des ressources! Voici des petits cochons qui gambadent, des petits chevreaux qui sont restés tous seuls à la maison, une petite fille habillée en rouge qui se promène...
Le repas est servi? Pas sur. C'était qui déjà, dans les contes de la grand mère?
Un album drôle et sympathique qui montre une autre facette de ce loup si mal aimé.
Une petite visite à l'occasion dans les trois contes de plus populaires et dans lesquelles les petits personnages ont bien pris des précautions contre le loup...
A découvrir absolument.

Vu qu'on parle des loups, voici un autre à vous présenter.

"Isaac l'affreux méchant loup", Erie Sonoda, éditions Nobi Nobi, parution mai 2014.
Isaac est un louveteau turbulent, méchant et casse bonbon.
Il embête tout le monde il fait peur a tout le monde. Il est tellement vilain qu'il n'a plus d'ami. Il habite seul dans son immeuble, personne ne veut habiter a cote de lui.
Un jour pourtant Aly, l'alligator va louer l'appartement au rez-de-chaussée.
Isaac va tout faire pour le faire déménager. Cause perdue, Aly est imperturbable.
Pourtant un jour Isaac ira trop loin...et pour une fois sa bêtise le fera peut être réfléchir.
Un début d'amitié? Découvrez le par vous mêmes.

Le site de l'édition est ICI

La voilà ! Catherine Leblanc, Eve Tharlet, Minedition, paru le 04 septembre 2014 

Martin, petit ours, va avoir une petite sœur.
Pour l’instant elle est dans le ventre de maman ours.
Il est plutôt content, il attend avec l’impatience.
Quand le jour J arrive, il est pressé de la voir.
Mais voilà que les déceptions arrivent.
D’abord, à la clinique, maman tient la petite sœur comme un petit trésor et Martin n’a plus de place dans ses bras.    
Ensuite à la maison rien ne s’arrange.
Ses parents n’ont plus de temps pour jouer avec lui, en plus il semblerait que Martin a grandi soudainement et maintenant peut tout faire tout seul.
En plus cette petite sœur tant attendue est vraiment trop petite pour jouer avec.
Evidemment Martin n’a pas envie de laisser sa place.
Puisque ses parents veulent un PETIT,  il sera petit.
IL refuse de faire sa toilette, il se met en colère.

Un bel album qui raconte comment on devient frère (ou sœur).  
Mais pas seulement.
Il met aussi en évidence le fait que souvent les parents oublient que leur « grand » n’est pas si grand que ça.
Un album tout en douceur, magnifiquement illustré par Eve Tharlet.
Une petite merveille que j’ai envie de feuilleter encore et encore, juste pour voir la complicité qui arrive à la fin.
Un coup de cœur. ♥♥♥

« La fille qui dévorait les livres » Pierdomenico Baccalario, Bayard jeunesse, parution le 20 mars 2014.
Résumé de l’éditeur :
« Dans un coin perdu, de l'autre côté des Alpes, vivait une fille qui dévorait les livres comme des beignets au sucre. Elle passait ses journées à la bibliothèque du village. Ce lieu, son refuge, abritait des milliers d'ouvrages qu'elle engloutissait l'un après l'autre.
Dans ce même coin perdu, vivait un vieil homme solitaire. Il rêvait d'écrire un roman parfait, une histoire incroyable, capable de conquérir le cœur de jeunes lecteurs. Pour cela, il avait besoin de l'aide d'une lectrice très particulière. Et Antonino, le solitaire, rencontra Domitilla, la fille qui dévorait les livres... »
Quelle rencontre !
D’abord les relations sont tendues, timides, une pointe de méfiance, un brin de mauvaise foi.
Domitilla écoute les premiers chapitres de ce roman, elle est sceptique, le début ne lui plait pas du tout.
 Pas plus que la suite d’ailleurs.
En plus monsieur Antonino est tellement bizarre…Il habite à l’écart du village, il fréquente personne.
Domitilla se méfie, elle l’a suivi, elle a vu une pie bizarre qui avait l’air de l’épier et aussi un loup qui lui a barré la route.
Elle évite désormais monsieur Antonino.
Mais elle lit quand même son manuscrit, la bibliothécaire du village y veille.
Petit à petit, l’histoire la passionne, les personnages deviennent vivants, Domitilla se remet à fréquenter monsieur Antonino.
Il faut dire que ce vieux monsieur est un personnage curieux, fascinant, sa maison est remplie d’objets qui ont tous un rapport avec la littérature.
Un vrai bonheur pour une dévoreuse des livres !
Je vous laisse découvrir la suite, envoûtante comme cette rencontre entre une jeune fille passionnée par la lecture et un vieil homme qui veut écrire un roman digne des passionnés.
La suite captivante comme un roman qui nous entraîne dans une aventure inattendue, dans un univers qui n’est pas forcément le nôtre.
 Il le devient petit à petit par la magie des mots.

J’ai envie de vous parler des livres avec des chats dedans…
Oui, oui…je sais, ceci n’est pas très original, il y en a d’autres qui en parlent tous les quatre matins…
Le soucis avec des chats est grand, énorme même, surtout dans ma vie ou trois matous, minous, minettes (au choix)se prélassent là ou il ne faut pas en ronronnant et en laissant les poils un peu partout, surtout maintenant, au printemps.
Et chouchou, Hermès de son nom, le grand rouquin qui est présent souvent sur ma page Facebook en photos, m'inspire pas mal...

Je pensais faire un petit billet, c’est tout, mais vite je me suis rendu compte que le mélange ne sera pas très réussi.
Surtout vu le nombre et la diversité des livres que j’ai envie de vous présenter :

Aujourd’hui donc, cinq petits livres.
D'abord, les chiffres (bon, pas énorme comme calcul) et les couleurs avec deux albums :

« 1, 2, 3 petits chats » de Michel Van Zeveren, paru aux éditions Pastel.
Trois chatons qui savent compter jusqu’au trois mettent à rude épreuve les nerfs de leur maman. Ils sont capricieux et pas débrouillards pour un sou, la maman court beaucoup dans cet album (patience…). A un moment crucial, LE moment d’aller au lit, la pauvre minette n’en peut plus et trouve une bonne astuce pour coucher enfin ses chenapans des chatons…
Ceci vous rappelle des souvenirs ?

« Chat bleu, chat blanc », d’Eric Barclay, éditions Milan jeunesse.
Un joli album sous forme d’un coffret avec des onglets. Chaque onglet représente une couleur et évidement celle-ci est représentée par un chat ou plusieurs chats, et avec d’autres animaux. (Cet album m’a plu énormément, un petit coup de cœur). En plus il y a son petit frère qui présente les chiffres avec des petits chiens…mignon tout plein.

Puisqu'on est dans l’apprentissage, on va parler de « ça »
Pourquoi pas ?
Le ça qui normalement va dans un pot, voir dans les toilettes, ensuite on tire la chasse d’eau et on n’en parle plus.
Pas dans cet album quand même !!!    
Un album réjouissant qui met en scène l’incompréhension totale entre Jules et sa maman.


« Le ça », de Michaël Escoffier et de Matthieu Maudet, paru dans la collection Loulou Cie est pour moi une source de rire et de bien être.  
Le pauvre Jules cherche son « ça », la maman ne comprend rien.
Voyons, c’est sale un « ça ». (Moi, je dis qu’il y a des pipettes pour « ça »).
Jubilatoire !

Vous voyez bien, même cinq albums, ça fait long pour un petit billet.
Pour finir en douceur, deux albums pleins de tendresse :

« Pauvre petit chat » de Michel Van Zeveren, paru aux éditions Pastel.
Un petit chat qui se perd, erre dans la rue à la nuit tombé, se cache, se fait peur. La lune veille à tout et tout finit bien avec la dame qui le cherche…avec un bol de lait, bien sûr.

Tout en dernier, mon préféré, mon coup de cœur, mon album « chasse chagrin ».
Pas vraiment sur les chats, mais…il y a un chat dedans, peut être plus présent qu’ailleurs.

« Réveillés les premiers ! », de Komako Sakaï, paru aux éditions école des loisirs.
Un bijou, une merveille de douceur ou la petite Anna se lève et explore la maison endormie, en compagnie de Shiro, le chat…
 Le dessin est sombre, comme une maison au milieu de la nuit.
 Anna et Shiro vont explorer ce monde à part, faire pipi, manger des cerises, piquer les affaires (surement convoitées habituellement) à la grande sœur pour faire de dessins, écouter la musique…
Ils se  sont réveillés avant tout le monde, mais l’aube les rattrapera dans  son filet de sommeil…
J’aimerais bien savoir si quelqu’un s’est aperçu de cette aventure nocturne… 

Voilà pour cette fois ci, il m’en reste encore quelques livres sur les chats…
Prochaine chronique : les chats qui font des farces (ou ils font qu’a leur tête, ce qui revient au même !!!)