« Nickel blues » Nadine Monfils, éditions Mijade 

Présentation de l’éditeur :

« Deux ados glandeurs, Ralph et Tony, décident de ne pas accompagner leurs parents, partis en vacances avec la mémé.
Après un mois de nouba, la maison est sens dessus dessous. La baignoire est remplie de vaisselle et le canari est retrouvé calciné! Seul Bubulle, le poisson rouge, est sauvé. Gros problème, les parents et l'infernale mémé rentrent le lendemain. L'aîné a une idée géniale : kidnapper une nana du coin pour faire le ménage. Mais les choses ne se passent pas exactement comme prévu... Humour noir et suspense sont au rendez-vous de ce roman jubilatoire dont on ressort essoufflé et réjoui. » 

Difficile de trouver plus fainéants que les frères Boulon ! Il faut reconnaitre quand même que vu la description de l’état de la maison, l’idée du ménage semble impossible.
Kidnapper une nana du coin devient  une alternative intéressante pour les deux ados.

Aussitôt dit aussitôt fait. Malheureusement les choses se compliquent vite fait. Certes, le ménage est fait, mais le mari de la fille (qui était là pendant l’enlèvement) se met à suivre les deux garçons… 

Impossible d’en dire plus sans dévoiler le reste de l’intrigue. Des surprises et des situations inattendues sont nombreuses. Sans parler de la chute !

Le roman est écrit d’une façon qui plaira surement aux ados. Langage familier, des dialogues percutants et drôles, des gros mots aussi et le tout assaisonné des expressions belges.

Un mélange d'humour noir, du massacre, mais aussi de la tendresse et de la solidarité. Des personnages hauts en couleur avec la mention spéciale pour la mémé.

Une bonne lecture pour des lecteurs moyens, vu que les chapitres sont assez courts.

Bref, un livre réjouissant (même si le contenu n’est pas toujours drôle), et complètement déjanté. 

A consommer tout de suite et sans modération !!! 

Ce livre à déjà été publié en mars 2008 aux éditions Belfond.

Sophie Audouin-Mamikonian « La couleur de l’âme des anges » 

C’est le premier titre à paraitre dans la nouvelle collection R, dédiée aux ados et jeunes adultes, et dirigée par Glenn Tavennec. 

Présentation de l’éditeur : « Jeremy, jeune homme de 23 ans, est sauvagement assassiné. En devenant un Ange, il réalise que la lutte pour survivre n'est pas terminée et qu'il peut aussi mourir dans ce nouvel univers. En effet, pour ne pas disparaître, tout Ange doit se nourrir de sentiments humains. Et Jeremy va bientôt découvrir avec effroi qu'il doit même les provoquer ! Provoquer la haine, l'amour, la joie, la tristesse, la peur, la compassion... Seules les émotions fortes peuvent rassasier les Anges, colorant leur peau en bleu pour les émotions positives, en rouge pour les négatives. Recherchant la raison pour laquelle il a été tué, Jeremy piste alors Allison, une vivante de 20 ans, témoin involontaire de son exécution. À force de côtoyer, jour et nuit, la ravissante et naïve jeune fille, il finit par en tomber follement amoureux. Mais l'assassin de Jeremy a lui aussi jeté son dévolu sur Allison et fera tout pour supprimer ce témoin indésirable... » 

Un roman qui a des bases d’un bon policier, avec une touche fantasy qui nous fait découvrir l’univers situé entre les deux mondes, celui des humains et celui des anges…

En effet, il ne suffit pas de mourir pour se retrouver au paradis, il existe un monde entre deux, un monde à part ou les anges se côtoient, se nourrissent des sentiments humains, influencent les humains.

Et surtout, ils ne sont pas tous pareils dans ce monde. Bien séparés, les bleus (gentils) et les rouges (vilains).

Un peu sans surprise, notre jeune héros, tué au début du livre, est un ange bleu, animé des bons sentiments. Tué dans les circonstances bizarres, son but désormais sera de découvrir pourquoi lui ? Dans sa quête il va croiser le jeune Allison dont il va tomber amoureux. 

Un peu facile comme intrigue malgré les bases bien posées. Trop prévisible le dénouement, surtout la petite histoire d’amour entre nos deux angelots.

L’histoire est surtout intéressante grâce aux personnages secondaires, ou on rencontre Einstein, Caligula, etc.

Bien vu par contre le découpage des chapitres par les sentiments : mal, culpabilité, désir, folie, trahison…

Une lecture agréable, pas d’ennui, mais pas non plus de suspense insoutenable.

J’ai découvert l’auteure grâce à ce livre (n’ayant jamais lu les Tara Duncan), et je constate que certes, la lecture est bien agréable, mais je n’ai pas raté non plus quelque chose de grandiose.

Un bémol : une publicité faite à Sophie par Sophie : une jeune fille dans le livre qui lit un livre, ou son héroïne préférée est TARA DUNCAN. Franchement…   

Pour lancer sa nouvelle collection « R », les éditions Robert Laffont ont choisi l’auteure très populaire auprès de jeune public en France. Vu que la collection vise un public un peu plus mure, je pense que dans la liste présenté dans la plaquette publicitaire il y avait les titres plus intéressants pour cette tranche d’âge.(http://www.livres-de-dorot.fr/r-chez-robert-laffont-a14820879)

 Conclusion : même si j’ai passé un bon moment en lisant ce livre, je pense que « R » a beaucoup mieux à proposer, vu la liste des titres prévus pour l’année 2012     

« Princesse Vinyle » d’Yvonne Prinz, éditions Albin Michel (à paraitre le 4 janvier 2012) 

Présentation de l’éditeur :

« Qui dit été dit fin des cours, et qui dit fin des cours dit que je peux travailler à temps plein chez mon disquaire préféré.

Juste moi, mes 33-tours chéris, un échantillon des plus grands cinglés de l’univers avec une seule obsession : la musique. » 

Présenté comme ça, le livre donne envie de le lire. Seulement on s’aperçoit vite fait que la bonne musique est son seule coté original.  

Une ado de 16 ans qui écoute en boucle les vinyles de plus grands (de surcroit pas du tout  de son époque), c’est beau. Ses connaissances musicales impressionnent, ainsi que le succès fulgurant de son blog tout neuf nommé « Princesse vinyle ».

Dommage que l’originalité s’arrête là. Le restant, c’est un roman honnête et sans surprise, la vie d’une ado le temps d’un été, ses amours, pas toujours bien placés, sa mère en quête d’un nouvel amour et sa copine qui vient de rompre…la routine.

Les grands cinglés de l’univers se limitent à quelque chose près à deux clochards excentriques et le propriétaire de la boutique.

On accélère un peu le rythme après la moitié du livre et finalement on passe un moment agréable tout en restant sur sa faim.

Une bonne idée qui aurait pu être exploitée avec plus de profondeur.

Il serait judicieux de publier ce livre juste avant l’été, en format poche et à pas cher.

« Little Brother »  Cory Doctorow à paraitre le 5 janvier 2012 

Présentation de l’éditeur : 

« Fan de technologies et de jeux vidéo en réseau, Marcus, 17 ans, mène une vie sans histoires… même s’il défie parfois les cameras de surveillance du lycée ou pirate quelques sites Internet.

 Jusqu’au jour où il est pris dans les mailles d’un service anti-terroriste et torturé. Marcus décide alors de combattre les abus du pouvoir en utilisant ses talents informatiques. Un acte de résistance qui se transformera en vaste mouvement de rébellion… »

Mon avis: 

Marcus est arrêté avec ses trois amis suite à un attentat. Ils sont pour rien dans l’histoire, ils se trouvent juste au mauvais endroit au mauvais moment (en séchant les cours pour un jeu en réseau).Ils sont interrogés, torturés, humiliés et relâchés après quelques jours avec interdiction de parler. En plus un d’eux, Darryl, blessé, reste sur place.Nos trois amis mentent à leurs parents. Pas difficile, vu que des milliers de personnes sont restées bloquées après l’attentat. Darryl est porté disparu.Les services de sécurité basculent dans la paranoïa complète, en surveillant les déplacements et les communications de tout le monde. Finie la liberté d’expression, finie la vie normale, les contrôles et les arrestations se multiplient sous le prétexte de lutte contre les terroristes.

Mais quand les geeks se rebellent tout peut encore changer…

Un roman fort, poignant, avec des personnages en quête de liberté et de droit au bonheur.

Marcus est un garçon de 17 ans attaché aux valeurs portées par la constitution, mais il est également un ado qui veut s’amuser et profiter de la vie.Il se retrouve à la tète de la rébellion, mais il a peur aussi et il se pose des questions sur la justesse de son action et sur le fait qu’elle implique les autres, qu’elle peut être dangereuse pour les autres.

Un roman sur la société « orwellienne » ou la surveillance, la manipulation mentale et la torture d’Etat sont omniprésentes. 

Mon premier coup de cœur pour l’année 2012 !

« Le roman génial d’une rébellion geek »   Scott Westerfield

Cory Doctorow né le 17 juillet 1971 à Toronto, est un blogueur, journaliste et auteur de science-fiction. Favorable à des lois sur le droit d'auteur moins contraignantes, il travaille pour l'organisation Creative Commons . La gestion des droits numériques, et la gratuité sont des thèmes récurrents de son œuvre. Il a été classé parmi les personnalités les plus influentes du web par le magazine Forbes. Doctorow commença à diffuser ses écrits à l'age de dix-sept ans.

Il publie ses écrits par les circuits conventionnels et propose aussi tous ses écrits sous licence Creative Commons sur son site. Ainsi Doctorow a édité son roman à grand succès Little Brother en 2008 sous licence Creative Commons. (Source Wikipedia).

La trilogie epoustouflante par Patrick Ness :

Tome 1,  La voix du couteau (paru le 2 avril 2009).

Présentation de l’éditeur :
C’est l’année de ses treize ans et, dans un mois, Todd Hewitt va devenir un homme. Il est le dernier garçon de Prentissville. Cette ville de Nouveau Monde est uniquement peuplée d’hommes. Depuis longtemps, toutes les femmes et les enfants en ont disparu. À Nouveau Monde, chacun peut entendre les pensées des autres, qui circulent en un brouhaha incessant, le Bruit. Nul ne peut échapper au Bruit, nulle part, jamais..

Ce premier tome lance une trilogie extraordinaire et  bouleversante, une quête de la vérité, de la liberté et de l’amour.

La Voix du couteau a, dès sa parution en 2008 en Grande-Bretagne, été acclamé par une critique unanime et, fait exceptionnel, a reçu les prix littéraires les plus prestigieux.

"Il fallait oser. Choisir la voix d’un garçon que nulle école n’a jamais formé. Oser écrire un roman pour ados, piqué de fautes d’orthographe et de grammaire, régulièrement bousculé par une syntaxe tordue. C’est pourtant cette langue rugueuse, inventive, formidablement énergique qui donne à La Voix du couteau sa saveur et sa puissance." (Télérama)

Vous êtes dans la tête de Todd, vous avancez avec lui, vous pensez comme lui… vous êtes TODD.

La Voix du couteau ouvre sur de multiples questions, celle de la tyrannie quand l’utopie vire au totalitarisme, celle, très contemporaine, de la transparence quand celle-ci vire au cauchemar. Quête de la liberté, réflexion sur la manipulation de l’Histoire et la légitimité de la violence. 

 Tome 2, Le cercle et la flèche (paru le 23 avril 2010).

La fluidité de l’action, les multiples rebondissements, la description des personnages à travers les yeux de nos jeunes héros… tout cela tend à donner à cette trilogie le ton unique que vous avez  aimé dans le premier tome.

Vous ne l’avez pas lu ??? Allez-y alors. La fin va vous laisser sans voix.

Le tome 3 La guerre du bruit (paru le 11 avril 2011). J'ai decouvert cet ultime volet de la trilogie, et il a encore retourné mon petit monde bien confortable…

En plus la couverture est absolument magnifique !

Ne vous fiez pas à la mention jeunesse du livre, ce livre convient très bien aux adultes ! (Parole d’adulte…)

Une trilogie vraiment à part, impossible à résumer. A lire d'urgence, si ce n'est pas déjà fait.

Patrick Ness est né aux États-Unis, et vit à Londres depuis 1999. Avec La Voix du Couteau, son premier roman pour la jeunesse, Patrick Ness a fait une entrée fracassante dans la littérature qui lui a valu deux prestigieux prix littéraires.

Le site de l’auteur : http://www.patrickness.com/

"DARK ELITE" de CHLOE NEILL

Editions Castelmore l’annoncent :

*Un roman qui mêle habilement la magie d’Harry Potter et l’ambiance de lycée de Gossip Girl

*Une galerie de personnages aux répliques percutantes et au caractère bien trempée

*Des scènes d’action impressionnantes dans les sous-sols de Chicago avec des combats de magiciens épiques 

Résumé du premier tome :

"Lily Parker est la petite nouvelle au lycée privé Sainte-Sophia.
Ses parents sont partis pour un an à l'autre bout du monde...en la laissant dans ce pensionnat d'adolescentes riches et snob.
Heureusement, la compagne de chambre de Lily détonne dans le paysage: Scout est excentrique et connait les lieux comme sa poche.
Mais elle lui dissimule des choses...
Ses mystérieuses activités nocturnes intriguent Lily, qui va tout faire pour découvrir ce qui se trame dans les sous-sols de Sainte Sophia" 

J’ai eu ce livre en avant première.

J’ai vu la couverture qui m’annonçait des bons moments de la magie et de mystères.

J’ai lu les commentaires dans le catalogue Castelmore

Et après…j’ai lu le livre.

Comment vous dire…

La magie d’Harry Potter va peut être venir dans le deuxième tome. Pour l’instant il faut attendre 240 pages pour que l’héroïne découvre ses pouvoirs, et encore 40 de plus pour en voir la démonstration… Après le roman est fini…

Les personnages sont en effet bien dessinés, par contre les scènes d’action avec des magiciens se résument à une ou deux pages…

Oubliez Harry Potter, retenez plutôt Gossip Girl.

La bande des pestes est bien là, et encore, pas trop méchante dans le genre. 

Un premier volume gentil et sans surprises.

Pour les amateurs du genre

Je pense que Castelmore peut faire beaucoup mieux dans le choix des romans.

N’hésitez pas si votre avis est différent, laissez un commentaire.