• No man's land« No man’s land », Loïc Le Pallec, éditions Sarbacane, collection Exprim’, parution 28 août 2013.

     Résumé de l’éditeur : « Après la catastrophe qui a annihilé l’humanité, ils se sont retrouvés dans cette petite ville déserte, berceau de leur origine commune. Hier encore, ils n’étaient que des robots ; mais ils se découvrent capables de penser et même… de ressentir des émotions. Que vont-ils bien pouvoir faire sur cette Terre désertée ? S’interroger, bien sûr, à propos de ce qu’ils croient éprouver, car un robot peut-il prétendre échapper à sa programmation ? Peut-il apprendre à vivre en communauté, créer, rire et qui sait,  à aimer ? C’est toutes ces questions que vont se poser Archi, le robot biblio qui tient le journal des événements, le turbulent Meph, Domo le colosse, Nobel, Cérébro, Éliza et les autres. Qui sont-ils, et pourquoi se trouvent-ils réunis dans cette agglomération oubliée au milieu des terres dévastées ? »

    Quelle lecture compliquée…
    Un univers complètement à part, les robots qui pensent et qui discutent …
    J’avoue tout de suite, j’ai eu du mal.
    J’ai failli  laisser ce roman, je n’arrivais pas de m’identifier à ces êtres métalliques, programmés, bizarres après cette catastrophe qui les a laissé « orphelins »…
    J’ai continué, parce que je l’ai lu dans le cadre d’un concours « jeune talent » jeunesse.
    Finalement je suis tellement contente de faire partie de cette aventure…
    Je relis le résumé et les personnages s’animent dans ma tête, ils ont perdus leur aspect « robotique », ce sont des vraies personnes que je vois.
    J’ai partagé leurs soucis et leurs joies, j’ai essayé de les comprendre et ils m’ont adopté.
    Maintenant Meph, Domo, Eliza, Archi se sont mes amis.
    Des vrais personnages avec leurs peines, leurs sentiments et leurs doutes.
    Une lecture complexe, mais finalement tellement attachante.
    La fin m’a surprise, quoique…
    Il y avait des sous entendus, des indices…je ne les avais pas vus.
    Lire ce roman  peut être indispensable ou inutile, il peut bouleverser ou laisser de marbre.  Un roman sur l’humanité, sur le temps qui peut s’étirer à l’infini, sur tout ce qui est important dans la vie, ou pas…
    A chacun sa leçon, à chacun sa conclusion, à chacun son interprétation…
    Moi, la fin m’a laissé tellement triste…

    Un article chez Muti est ICI et chez Bouma par LA 

    Un petit film de présentation?

     

    Et aussi la couverture qui a été proposée pour ce livre.(vous préférez celle qui est d'actualité, tout en haut de la page, ou celle-ci?)

     No man's land

     

     

     

     

     

     

     

    Ce livre vient de remporter le prix d'un concours tout neuf. "La jeunesse a du talent", organisé par l'enseigne Cultura. J'ai participé avec plaisir, en lisant pas mal des "premiers romans".
    J'ai passé une journée inoubliable, le 14 mai.
    C'était LA journée ou il fallait faire un choix.
    Le débat, les discussions, des doutes, tout ça parrainé par Erik L'Homme(adorable!).   
    Et voilà, notre choix est fait.
    Lisez le, adoptez le, faites vous adopter par les robots, ils sont tellement humains...

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  • « Dis-moi qu'il y a un ouragan », Gallimard Jeunesse, collection Scripto, Fabrice Emont, parution 13 février 2014.
    Résumé de l’éditeur : « Nouvelle au lycée Camille-Claudel, Léa, 15 ans, se sent un peu perdue. Mais pour le cours d'arts visuels, des groupes se constituent. Chacun doit réaliser un court métrage avec son portable. Léa, la sauvage au grand cœur, se retrouve ainsi avec les parias de la classe : Moussa, le black zen protecteur qui lui a parlé en premier, Quentin, un grand maigre aux allures de vampire, Pauline, qui devient si belle quand elle chante, et Jennifer, la bombe qui se croit mieux que tout le monde et hypnotise tous les mecs, à commencer par Quentin... À sa façon, Léa, avec sa franchise, sa soif de justice et son envie d'aider les autres, va bouleverser la vie de chacun et trouver enfin celui à qui elle pourra confier son secret. »

    Pas facile, quand on débarque dans une nouvelle classe.
    Pas facile d’avoir des secrets, pas facile de s’intégrer…
    Pourtant Léa n’a pas d’autre choix. 
    Le groupe qui se forme pour ce fameux projet d’arts visuels est bizarre, mal assorti.
    Un groupe de cinq ados qui à priori n’ont rien en commun…sauf des problèmes.
    Au fil des pages, on commence à les connaitre, ils commencent à nouer des liens, petit à petit une certaine complicité voit le jour.
    Des personnages pleins de charme, pleins de vie, pleins des questions.
    Il y a l’amour, les déceptions, des découvertes et des bonnes surprises.
    Un roman avec une intrigue originale, avec des ados qui ont des choses à dire, qui sont beaux dans leurs têtes.
    Un roman coup de cœur, un vrai ouragan qui passe et qui nous monopolise. Les  ados attachants, (ne pas confondre avec des ados sans défaut), des personnages secondaires qu’on regrette de ne pas connaitre un peu plus…
     A lire, à réfléchir, à rêver, tout simplement.

     

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  • L’école, les amis, les harceleurs… Il n’y a qu’un pas, un tout petit moment qui fait que tout bascule...
    Pour la plupart d’entre nous, (enfin, j’espère) l’école, collège, lycée, c’est un bon souvenir qui reste pour des années.
    On se rappelle les fêtes, des potes dont on a oublié les noms, des bons plans, des parties de rigolade.
    On y retournerait bien…
    Mais aussi, pour la plupart d’entre nous, (vu qu’on y était bien) on ne voyait pas ceux qui restaient au second plan, qui souffraient, qui étaient mis à l’écart.
    Ou alors on les voyait mais c’était rigolo, des vannes des autres destinées aux autres.
    Ou encore on en était gênés, mais on n’osait pas d’intervenir.
    Un problème de surpoids, un bégaiement, des vêtements pas à la mode…
    Des drames invisibles, même pour les profs des fois, des moqueries encore et encore, la déprime, la boulimie, les coups, le régime, des photos sur Facebook, je deviens invisible, je me cache, je me défends, l’anorexie, la déprime, encore et encore…
    C’est dur à vivre, voir impossible à vivre.
    Des fois, des années passent avant qu’on se reconstruit, des années douloureuses, des années perdues, des années dans le noir, des années pourquoi…
    Pour en avoir un aperçu, voilà les deux livres que j’ai lu récemment, il y en a d’autres  dans le genre... à réfléchir

    Les voici :

    « Le carnet de Groku », SophL’école, les amis, les ennemis, les harceleurs…ie Laroche, éditions Hachette, parution 19 mars 2014.

    Résumé de l’éditeur : « Le jour où la photo de mes fesses a commencé à circuler, je n'ai pas pleuré. J'ai noyé ma honte dans le cacao. Deux tablettes de chocolat. Trois, pour être honnête. Puis, l'estomac au bord des lèvres, je me suis approprié cette insulte, cette vérité : "gros cul". J'ai un tout petit peu bafoué les règles d'orthographe : "groku". Ça dérange déjà moins, non ? Allez, je lui ai même ajouté une majuscule : Groku.
    "Je suis Groku", me suis-je répété. Ce même jour, j'ai créé mon blog. J'ai juste balancé en ligne la photo prise à la piscine. Et j'ai ajouté cette présentation minimaliste : "Je m'appelle Groku". »

     

    L’école, les amis, les ennemis, les harceleurs… « De la rage dans mon cartable », Noémya Grohan, éditions Hachette, 15 janvier 2014.

    Résumé de l’éditeur : "Je crois que c'est après cet épisode que j'ai commencé à mettre un mot sur ce qui m'arrivait. La solitude, le sentiment de décalage, dès le début, je les avais déjà ressentis. Le harcèlement scolaire, c'était un mot plus grave. Mais plus les jours passaient, plus l'évidence était là, sous mes yeux. Je n'étais pas qu'une élève chahutée par quelques meneurs. Beaucoup d'autres les avaient imités et me traquaient en permanence.
    J'étais devenue une cible".

     

    Et souvent, il n’y a qu’un pas, un tout petit moment qui fait que tout bascule...

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  • Sujet: Tragédie« Sujet : Tragédie », Elizabeth Laban, éditions Gallimard jeunesse, février 2014.

    Résumé de l’éditeur : « Dans un internat privé près de New York, deux adolescents se retrouvent les héros involontaires d'une tragédie moderne. Amour impossible ou fragile, difficultés à s'accepter, choix cruciaux : de leurs récits croisés surgit une histoire poignante où suspense, humour et sentiments se mêlent avec brio.
    Un roman envoûtant, qui vous touche au coeur, dans la veine de John Green. » 

    Il y a une tradition dans cette école…chaque élève de terminale, interne, « lègue » sa chambre à un étudiant de première à la fin d’année.
    IL lui laisse un mot, un cadeau, il lui laisse son histoire personnelle…
    Quand Duncan découvre sa chambre à la rentrée, on sent un peu sa déception.
    La chambre est très petite et son ancien habitant le met mal à l’aise…
    Et pourtant il s’y attendait un peu.
    Pourquoi ?
    Quand Duncan découvre son cadeau, une pile des CD que Tim a enregistrés à son attention, il ne peut pas s’empêcher de les écouter de suite.
    C’est comme ça qu’on découvre cette histoire d’un étudiant albinos, un étudiant qui aux yeux de tous est différent, un ado qui veut être comme les autres et qui pourrait très bien y arriver, mais…il y a Vanessa qui l’aime bien et aussi le copain de Vanessa, qui ne l’aime pas tant que ça…
    Cette histoire fera la trame du roman, mais il y a aussi Duncan avec ses incertitudes, son amour timide pour Daisy, sa classe de première, ou son destin se mêlera à celui de Tim.
    Deux histoires personnelles, deux destins,  peut être pas tragiques, mais confrontés aux choix difficiles.
    Deux ados sensibles, deux belles histoires, des fois tristes, des fois touchantes.
    Un premier roman très réussi.
    Le site d’Elizabeth Laban est ici.

     

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  • Le Passage du Diable« Le Passage du Diable », Anne Fine, éditions école des loisirs, collection médium, 14 janvier 2014.

    Résumé de l’éditeur : « Depuis son plus jeune âge, Daniel Cunningham a vécu enfermé, avec pour seule compagnie les livres et sa mère – qui l’a gardé reclus, à l’écart du monde extérieur, et qui n’a cessé de lui répéter qu’il était malade. Un jour, des coups frappés à la porte vont tout changer. Des voisins ont découvert son existence, et résolu de libérer Daniel de l’emprise de sa mère. Pris en charge par le docteur Marlow et sa famille, il va découvrir peu à peu que tout ce qu’il tenait pour vrai jusque-là n’était qu’un tissu d’histoires racontées pour le protéger. Mais le protéger de quoi ?
    De sa vie d’avant Daniel n’a gardé qu’une maison de poupée. Et pas n’importe quelle maison de poupée : c’est la réplique exacte de la maison natale de sa mère, une maison qui recèle de nombreux et sombres secrets. Jusqu’à quels vertiges ces secrets conduiront-ils Daniel ? »

    Anne Fine…Madame Doubtfire, le chat assassin, de l’humour, la rigolade.
    Ici on change un peu, on découvre une autre facette de l’auteur, on angoisse au lieu de rire.
    Un début fascinant, un secret de famille, une enquête très classique, mais revisitée par le jeune âge de Daniel, la maison de poupée plus que louche…et en plus un oncle inquiétant…
    Un début fascinant, certes, mais après c’est long, on ne sait pas trop ou l’auteur veut aller, on s’ennuie, et à la fin une question…c’est tout ???
    Malgré tout je me suis attachée au jeune  Daniel,  j’aimerais bien avoir de ses nouvelles, vu, qu’à la fin du livre je suis restée sur ma faim…

    Finalement, je préfère le « Chat assassin »,  au moins on rigole…

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  • Je suis sa fille« Je suis sa fille », Benoît Minville, éditions Sarbacane, collection EXPRIM’, parution 04 septembre 2013

    Résumé de l’éditeur : « C'est l'histoire de Joan, qui à été élevée par son père sur fond de hard rock et de westerns. C'est l'histoire du père de Joan, un visage de plus écrasé par le grand Capital.
    C'est l'histoire de Hugo, le meilleur ami de Joan, qui décide de l'accompagner quand elle hurle : Il faut que ça change ! Je veux que ça s'arrête ! On va tuer le grand patron !
    Deux ados embarqués dans un road - trip ébouriffant, sur la N7, direction Nice...
    Ils ne savent pas ce qui les attend.
    L'aventure. L'amour. Les rencontres.
    Fuck la crise, vive la vie ! »

    Joan était élevé par son père, une relation intense, tendre, fusionnelle presque.
    La vie parsemé des morceaux de musique, des DVD regardés ensemble, des dialogues sur la vie, sur tout et n’importe quoi.
    Tout s’effondre le jour ou rien ne va plus au travail, quand les factures s’accumulent, quand le père de Joan va commettre un acte désespéré.
    L’histoire de Joan commence là, avec Hugo, son meilleur ami.
    Avec la Ford et la carte bleue « empruntées » à son frère, Hugo va l’emmener sur la route, direction Nice, retrouver le grand patron et venger son père.
    La route, en plein chaleur d’été, avec la musique et des rencontres inattendues.
    Une route vers la vengeance qui va s’avérer bien plus que ça.
    Un chemin vers la maturité, avec toute insolence de l’adolescence, avec ses hésitations et ses peurs…
    Des personnages qui s’affirment et qui réfléchissent. Pas seulement Joan et Hugo.
    Il y a aussi Blanche, rencontré dans un village, une belle fille pas vraiment choyée par la vie qui essaye de savoir ou elle va, comment diriger sa vie.
    Il y a aussi le frère d’Hugo, Vasco et son ami Djib.
    Tous ont des choses à dire, tous sont des acteurs très importants dans ce roman.

    Un roman coup de cœur pour ma fille, pas loin pour moi. J’ai peiné au début, je n’arrivais pas à me retrouver dans cette Ford surchauffé par le soleil.  
    A un moment donné j’ai réussi à me faufiler sur la banquette arrière et le voyage a vraiment commencé.
    Finalement j’ai adoré ! La fin est arrivée trop tôt, mais au moins je peux imaginer la suite comme je veux…

     

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