• "Kill all enemies""Kill All Enemies", Melvin Burgess, editions Gallimard jeunesse, collection Scripto, septembre 2012  

    Résumé:"Billie, quatorze ans, n'apporte que des problèmes. Une bagarreuse. Un danger pour sa famille et ses amis. Mais son éducatrice la voit différemment.
    Son copain de classe, Rob, est un gros costaud. Il peut prendre soin de son frère comme de lui-même. Mais il est le souffre-douleur d'un beau-père violent, qui l'humilie.
    Et Chris a du mal avec le collège. Il n'a tout simplement aucune envie d'être là. Mais pour son père, c'est un minable.
    Héros malgré eux, Billie, Rob et Chris nous racontent leur histoire...."

    Trois ados en échec scolaire (pour des raisons très variées). Trois ados au grand cœur qui ne réussissent pas grand-chose.
    Billie est une battante. Et une bagarreuse. Mais comment faire autrement après des années ou elle s’est occupé de sa famille comme une adulte en palliant  à l’absence d’une mère alcoolique ? Cette mère qui n’en veut plus maintenant, tout en gardant les deux plus jeunes ? Billie n’arrive plus à contrôler sa rage, des qu’une contrariété se présente.

    Rob, fan du groupe Metallica, vit avec son beau père qui le cogne depuis des années. Pour un oui et pour un non. Il protège son petit frère, s’arme de courage en écoutant Metallica et se dégonfle régulièrement face aux caïds du collège et face à son beau père. Un tout petit tas de merde (c’est lui qui le dit…) 

    Chris est le plus tranquille. Les parents s’inquiètent pour lui. Ses problèmes scolaires mettent son père en rogne. Rien à faire, Chris refuse de travailler et de faire ses devoirs. Et il a plusieurs tours dans son sac.

    Tout les trois vont se retrouver dans un centre de réinsertion pour les ados, une école, ou par hasard il y a des gens qui essayent de comprendre.
    Rien n’est gagné, tout est à refaire, y compris la dignité que ces ados ont perdue (selon eux) depuis longtemps.
    Un roman poignant, touchant, énervant (selon le lecteur). Melvin Burgess s’attaque une fois de plus au sujet difficile. Après la drogue, la chirurgie esthétique, les foyers pour les orphelins…l’échec scolaire.
    Une justesse sans faille pour ce récit qui montre la vie de ces ados en difficulté, fiers et insensibles à première  vue, mais également des difficultés que les organismes sociaux peuvent rencontrer face à ces adolescents.
    Melvin Burgess est un grand auteur. Il le prouve une fois de plus.

     

     

     

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  • Graffiti moon

    "Graffiti Moon", Cath Crowley, éditions Albin Michel "Wiz", janvier 2013

    Résumé de l’éditeur : « L’Ombre et le Poète, deux mystérieux garçons, peignent la nuit des graffs sur les murs de la ville. Lucy, 17 ans, est si fascinée par l’Ombre qu’elle s’en croit amoureuse. Un soir, elle décide de partir à sa recherche. Ed se propose de l’accompagner dans sa balade nocturne. Lucy accepte à contrecœur car au cours de leur seul et unique rendez-vous, elle lui avait accidentellement cassé le nez, et depuis, elle l’évite comme la peste. Entre disputes, éclats de rire, discussions passionnées, bagarres et fuite à vélo, Lucy va vivre une nuit mouvementée…Un savoureux jeu du chat et de la souris où telle est prise qui croyait prendre… »

    Tout se passe en une nuit…
    Lucy cherche l’Ombre, son double, son âme sœur, LE garçon qui met en images toutes ses douleurs et son mal de vivre.
    Dans ses graffs elle voit un artiste, un être hors du commun qu’elle doit rencontrer, quelqu’un qui va la comprendre.
    Des le début on sait que l’Ombre est celui qu’elle a rejeté il y a quelque temps.
    L’histoire d’un rencard qui a mal fini…
    Ed (L’Ombre) est au courant. Ensemble, ils vont parcourir la nuit à la recherche de la vérité, à la recherche d’une vie en images.
    Rien n’est simple pour Lucy  et tout est évident pour le lecteur.
    Agaçant, vu qu’on ne peut pas lui souffler : vas-y, c’est lui !!! Attendrissant, côté Ed, qui essaye de l’emmener à la conclusion  « j’ai compris, quelle idiote j’étais… »
    Une nuit, des mensonges, des choix,  l’incompréhension, l’amitié, l’adrénaline, la fin… découvrez là vous-même…
    Ce duo est le plus important, et pourtant il y a aussi Leo le poète, Jazz, Daisy, Dylan, tous ont un rôle dans cette histoire. Pas  assez développés à mon gout, ces personnages servent uniquement de fond à une histoire d’amour, style je t’aime moi non plus,  qui se suffit à elle-même.  
    Un beau moment de  lecture malgré cette imperfection, grâce aux deux personnages hors du commun. 

    La chronique de Hérisson est ICI

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  • "Wonder"« Wonder », R-J Palacio, éditions Pocket jeunesse,  03 janvier 2013.
    Résumé : « Né avec une malformation faciale, August, dix ans, n'est jamais allé à l'école. Aujourd'hui, pour la première fois, ses parents l'envoient au collège... Pourra-t-il convaincre les élèves qu'il est comme eux ? »


    " Je m’appelle August. Je ne me décrirai pas. Quoi que vous imaginiez, c’est sans doute pire."

      Et voilà, le ton est donné par August lui-même. Il est né comme ça, depuis son enfance il voit les enfants faire la tête bizarre (s’ils ne hurlent pas) et les adultes qui évitent de le regarder en face…Pas facile.
    Maintenant, August (dit Auggie) est habitué  à tout ça. Il fait sa scolarité à domicile avec sa mère,  ses proches l’aiment sans réserve.
    Eh oui, Auggie grandit dans ce cocon familial, un garçon comme les autres, espiègle et intelligent.
    Sa vie change le jour, ou ses parents décident  qu’il est  temps pour August d’aller à l’école, au collège.
    Le roman raconte la première année de sa scolarité, en sixième.
    La parole est donnée à plusieurs personnes: August, qui raconte sa propre vision des choses, sa grande sœur Olivia qui a vécu sa vie d’une grande sœur dans l’ombre des souffrances d’August, ses camarades de classe, et d’autres encore.
    Cette prise de parole par les autres est importante, touchante par les moments (j’avoue d’avoir un faible pour le récit d’Olivia…), et nécessaire pour comprendre  vraiment cette année cruciale pour Auguste.
    Un roman entre le rire et les larmes, ou Auggie apprend qu’il ne pas le centre du monde.  
    Un  roman ou les autres apprennent à accepter la différence (et ce n’est pas évident pour tout le monde).
    Un roman qui fait pleurer et sourir en même temps…
    Un roman à lire par les enfants et aussi par les parents.
    Un vrai coup de cœur…♥

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  • "Nox", tome 1, "Ici- bas"« Nox » Tome 1 Ici-bas, Yves Grevet, éditions Syros, septembre 2012.

    Résumé de l’éditeur : « Dans une ville basse enveloppée d’un brouillard opaque, la nox, les hommes sont contraints de pédaler ou de marcher sans cesse pour produire leur lumière. Comme l’espérance de vie y est courte, la loi impose aux adolescents de se marier et d’avoir un enfant dès l’âge de dix-sept ans. Lucen a peur de perdre celle qu’il aime, la rebelle Firmie, qui refuse de se plier à la règle. Il sent aussi ses meilleurs amis s’éloigner de lui.
    L’un d’eux, Gerges, s’apprête à rejoindre la milice qui terrorise les habitants, un autre, Maurce, un groupe hors-la-loi. C’est l’heure pour Lucen de faire des choix qui détermineront toute son existence. Au même moment, dans des territoires épargnés par la nox, la jeune Ludmilla ne se résigne pas au départ forcé de Martha, la gouvernante qui l’a élevée, injustement renvoyée par son père. Elle décide de tout tenter pour la retrouver. » 

    Une dystopie qui ne laisse pas indifférent…
    La ville d’en bas est glauque, sombre, triste. Aucun rêve n’est permis dans ce monde ou il faut passer inaperçu, travailler sans relâche et produire l’énergie même en regardant un film au cinéma…
    Un univers qui m’a fait penser un peu aux certains récits d’Emile Zola avec les ouvriers extenués, les familles à nourrir et la misère omniprésente…
    Un livre, ou la romance prend moins de place que d’habitude, vu que l’amour est ramené au fait de faire les enfants tôt, pour que la relève des petits ouvriers soit assurée. Et pourtant, on vit autant plus fort les frémissements de ces jeunes cœurs, peut être parce que l’amour parait si secondaire dans ce monde…  
    Une société résignée en apparence, mais seulement en apparence…
    La résistance est bien là et les amis d’enfance seront bien obligés de faire des choix, parfois difficiles. 
    La fin qui me laisse en attente fébrile du tome suivant. 
    Une dystopie qui donne la chair de poule, qui fait réfléchir sur nos choix personnels, un livre à lire absolument.
    Deux autres avis sur ce livre: Chez Nathan et sur le blog de KIK

     

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  • Les Chevaliers d'Emeraude Tome 1 Le Feu dans le ciel, auteur Anne Robillard, éditions Michel Lafon  (mars 2007), première parution en 2003 aux éditions de Mortagne (Québec).
    Résumé de l’éditeur : « L'Empereur Noir, Amecareth, a levé ses armées monstrueuses pour envahir les royaumes du continent d'Endikiev. Bientôt, la terre de Shola subit les attaques féroces des sinistres dragons et des impitoyables hommes-insectes. Pourquoi les troupes d'Amecareth reviennent-elles sur le continent après des siècles de paix pour mettre à feu et à sang le royaume glacé de Shola ? Les sept Chevaliers d'émeraude - six hommes et une femme - sont les seuls à pouvoir percer ce mystère, inverser le destin et repousser les forces du mal. Leur quête périlleuse commence alors. Ils devront pour cela accomplir l'étrange prophétie qui lie Kira, une petite fille de 2 ans, au sort du monde... Dans la lignée du Seigneur des anneaux et Eragon, voici le premier tome d'une saga fantastique qui réveille des temps lointains peuplés d'elfes, de fées et de magiciens »
    J’avoue tout de suite, je me suis mise à la lecture de ce livre juste pour ne pas être complètement ignorante pour la dédicace d’Anne Robillard, qui était annoncé sur mon lieu de travail. Heroic fantasy n’est pas mon genre préféré donc cette lecture, je la voyais plutôt comme une obligation… (Malgré des fans qui me réclamaient un nouveau tome de sa parution, je ne me suis jamais sentie attirée par cette saga).
    Je me suis laissé entrainer dans l’histoire vite fait, avec un plaisir et empressement.
    L’histoire est raconté avec l’adresse, mon imagination a fait le reste…Des images qui fusent, des personnages attachants, Wellan le fier et obtus, Kira, perdue et incomprise, ce premier tome met en place une histoire dynamique, bien racontée, une histoire qui donne envie de lire la suite. Une bonne surprise, un livre pour tous les ados qui aiment la fantasy et pour tous les adultes qui ont gardé leur âme de gamin en quête d’extraordinaire…   ♥

    Le site d'Anne Robillard est ICI

     

     
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  • "49 Jours", Fabrice Colin"49 Jours", Fabrice Colin, éditions Michel Lafon, novembre 2012

    Floryan est un ado comme un autre.
    Un peu mieux loti quand même. Famille aisée, avenir tout tracé. Des amourettes et les copains remplissent sa vie agréablement.
    Sauf que…Floryan meurt à 17 ans dans un  attentat et se retrouve dans un monde étrange, l’Intermonde.
    Il y rencontre «Elohim », appelez le comme vous voulez (ange, dieu, tentateur, ou autre, au choix…), qui lui demande de prendre une décision.
    Le suivre dans le Royaume (le meilleur des mondes, bien évidemment), dont il ne pourra rien voir avant de se décider, ou sauter dans un gouffre rempli des brumes, Nihil,( néant, enfer, l’inconnu, ou autre, au choix…).
    Ce monde est une inconnue pour Floryan, désorienté et perdu encore dans sa vie d’avant.
    Il a 49 jours pour faire son choix.
    L’Intermonde est magnifique, les paysages grandioses, Floryan va errer dans ce monde inconnu plusieurs jours, avant de rencontrer quelqu’un.
    Un homme qui lui montrera un troisième choix. Rester dans l’Intermonde dans un village des Egarés.
    Voilà.
    Prendre son temps pour faire un choix, réfléchir, tout parait simple. Mais dans ce roman, rien n’est simple.
    Floryan va découvrir que les brumes de Nihil permettent de se déplacer dans le temps, visiter les époques révolues, mais également se projeter dans le futur, en voyageant sur le dos d’un Altar (un dragon ?).
    Le futur est fortement déconseillé, mais Floryan va y aller, juste pour voir sa famille, juste pour voir ce qu’ils sont devenus…
    C’est là ou on trouve toute la complexité de ce roman.
    D’un coté, le choix de Floryan, de l’autre le futur, désolant, apocalyptique, une rencontre impossible, une réflexion sur sa vie d’avant, futile et inachevé.
    Une mission à accomplir ? 
    Fabrice Colin nous livre ici un récit très différent de ses autres romans.
    Certes, le côté fantastique est là, l’aventure va crescendo, la chute est surprenante.
    La différence est dans la réflexion sur ce qu’il se passe « après », dans la manière d’appréhender ce monde qu’on ne connait pas.
    Ici, les « vérités » universelles sont remises en question, nos convictions se retrouvent fortement ébranlées, les clichés sont balayés.
    J’ai fini ce roman hier et j’ai encore devant les yeux le monde qui change, les immeubles et les paysages qui se transforment au fil des années…en accélérée.   
    Un roman remarquable, une écriture belle et nerveuse, je verrais bien ce roman adapté au cinéma… les images me hantent déjà. 

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